Mucuna pruriens, quelles garanties sur le produit ?

Bernard 92 a écrit:Bonjour. Souvent sur ce site est posée la ques­tion « oû ache­ter la Mucuna ? ». Pour vous aider, vais donc vous donner un exemple.
En ache­tant ma Mucuna chez Solbia, en Suisse mais fabri­qué en France (?), j’ai eu la surprise que les paquets arrivent d’Allemagne ou d’Espagne.
Selon la rubrique « Qui sommes-​nous » du site, vous pour­rez lire : « Tous nos produits sont fabri­qués en France aux normes BPF (Bonnes Pratiques de Fabri­ca­tion) en vigueur dans l’Industrie Phar­ma­ceu­tique euro­péenne et passent de rigou­reux contrôles de qualité avant d’être mis en vente. Les certi­fi­cats d’analyse de tous nos produits sont consul­tables sur simple demande. ».
Une jolie contine qui raconte un monde merveilleux… En effet, obte­nus (après relance je précise), les fameux « certi­fi­cats d’analyse » des « rigou­reux contrôles » se réduisent fina­le­ment à une analyse (d’eux pages de chiffres) datant de 2016!!!! Même pas d’identification de la prove­nance du produit, de la phase de produc­tion contrô­lée, de la qualité ou du nom du contrô­leur. Visi­ble­ment la produc­tion est inté­gra­le­ment sous-​traitée à diffé­rents labo­ra­toires (lesquels?), avec une matière première qui vient d’ où ? d’Inde ? de Chine ? Allez savoir. Solbia n’est proba­ble­ment qu’une petite plate­forme Inter­net sans produc­tion propre, vous savez le genre d’endroit de la « Net Economy » oû l’on rêve de deve­nir million­naire (en Francs suisses natu­rel­le­ment) en moins de deux!.
En Suisse les entre­prises ne sont pas, semble-​t-​il obli­gées de publier les infor­ma­tions pour­tant élémen­taires (statut, effec­tifs, chiffre d’affaires, diri­geants…). Par timi­dité sans doute car j’attends toujours ces infor­ma­tions deman­dées.
Par contre leur juriste est un spécia­liste du béton si j’en crois ma traduc­tion des Termes et condi­tions (voir bas de page du site), car c’est en anglais, (allez savoir pour­quoi) et en majus­cules.
Édifiant…
« VOTRE UTILISATION DE CE SITE WEB CONFIRME VOTRE ACCEPTATION INCONDITIONNELLE DES TERMES ET CONDITIONS SUIVANTS. SI VOUS N’ACCEPTEZ PAS CES TERMES ET CONDITIONS, N’UTILISEZ PAS CE SITE WEB.
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Pardi : Là, au moins c’est clair… envo­lés les belles normes BPF et les jolis contrôles qualité respon­sables. Si même les Suisses s’en f… (pardon s’en moquent,) c’est déses­pé­rant..
A noter, pour être honnête, que je suis quand même satis­fait du produit ; il doit bien y avoir quand même quelqu’un de sérieux quelque part qui se préoc­cupe et assume la qualité finale du produit. C’est sûr, ne cher­chez pas, il n’est pas chez Solbia.
Commentaire par Bernard92 — 30 décembre

Bernard92 a écrit:Bonjour. Souvent sur ce site est posée la ques­tion « combien de Mucuna dois-​je prendre ? » La seule réponse qui vaille est « la quan­tité qui vous convient après expé­ri­men­ta­tion »
Il y a en effet de multiples facteurs en jeu, j’y revien­drai prochai­ne­ment. Pour le moment je ne traite que d’un seul facteur et ce n’est pas le moindre, à savoir la mise en cause de la fiabi­lité de l’étiquette sur le réci­pient.

L’un des points du contrôle qualité s’il existe est de véri­fier que la teneur en L-​dopa est fiable, stable et conforme à l’étiquette du réci­pient : Le b a ba du contrôle qualité
Des lots de Mucuna de 6 four­nis­seurs des années 2013 et 2014 ont été analy­sés aux États Unis et l’étude a été publiée en 2018 (je n’ai pas trouvé d’explication à cet écart de dates).
Il s’agissait donc de bien véri­fier si la teneur réelle en L-​dopa était dans l’intervalle de tolé­rance géné­ra­le­ment admis de 90% à 110% de l’indication de l’étiquette.

Les résul­tats sont les suivants (les commen­taires après les % sont de moi.)
1) « Mucuna Pruriens» ; chez Herbal Powers : 6% (très, très en dessous, évoque une trom­pe­rie sur le produit)
2) « Mucuna » chez Herbs­fo­re­ver : 34% (idem)
3) « Mucuna » chez Advance Physi­cian Formu­las : 40% (idem)
4) “Dopa­Bean » chez Solaray:111% (respecte quasi­ment la tolé­rance supé­rieure des 110%, très bon résul­tat)
5) “Mucuna Dopa” chez Source Natu­rals : 120% (dépasse la tolé­rance, ce qui favo­rise les risques de surdoses, mais ça reste encore suppor­table à l’usage).
6) “Zandopa » chez Zandu : 141% (dépasse beau­coup, mais c’est un cas à part); c’est de la Mucuna à l’état brut, simple­ment de la poudre de hari­cot, donc à faible taux. Ce taux est variable à chaque fois et non précisé sur l’étiquette car la Mucuna je le répète est dans son état natu­rel sauf l’ajout d’un édul­co­rant pour un meilleur goût. Pas de surprise d’utilisation si on se docu­mente avant.

Sur 6 produits, trois sont à reje­ter. C’est donc globa­le­ment très mauvais. Ces résul­tats pour 2013 ou 2014 ne préjugent rien de la situa­tion actuelle). Les « labos » concer­nés ont dû sentir passer le boulet, espérons-​le. J’en doute un peu : C’est comme avec Solbia, qui rejette toute respon­sa­bi­lité alors qu’ils vendent sous leur nom propre et ne font pas le suivi qualité qui leur incombe à 100%.
Noter pour reve­nir à Solbia (mon poste précé­dent) que d’après le seul certi­fi­cat fourni (mais périmé) le dosage était très bien respecté. Merci l’Europe et ses normes..
Consé­quences : La teneur réelle du contenu de votre nouveau flacon de Mucuna peut vous réser­ver des surprises et vous plon­ger dans la mouise si vous ne pensez pas à mettre en cause vos médi­ca­ments y compris ceux du phar­ma­cien (oui oui, aussi ceux du phar­ma­cien, je peux vous donner des exemples).
Solu­tion : Il faut être vigi­lant dès que quelque chose vous paraît bizarre. Le plus simple et pas très compli­qué est de compa­rer en biseau d’un lot à l’autre surtout avant de partir en voyage. S’approvisionner en double chez deux four­nis­seurs diffé­rents et compa­rer est aussi un bon exer­cice de sécu­rité. Encore faut-​il qu’ils ne s’approvisionnent pas chez le même gros­siste!!
Ne pas hési­ter à me corri­ger s’il y a lieu..
Réfé­rence de l’étude:(c’est un site offi­ciel fiable) « Analy­sis of Levo­dopa Content in Commer­cial Mucuna pruriens Products Using High-​Performance Liquid Chro­ma­to­gra­phy with Fluo­res­cence Detec­tion »
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5808387/#!po=43.7500

Commentaire par Bernard92 — 31 décembre 2019 #

Mimi a écrit:rès inté­res­sant, merci Bernard.
Les produits analy­sés sont moins faci­le­ment dispo­nibles sur le marché euro­péen (je ne les connais­sais pas tous de nom). « Chez nous », les 2 à ma connais­sance qui affichent un taux de 50% de l-​dopa sont Solbia et phyto­bioeco (marque espa­gnole) qui semble être le seul sur le marché à propo­ser du mucuna bio à ce taux (poudre de mucuna et rien d’autre). Sauf qu’eux, il faut les croire sur parole, il n’y a carré­ment pas de certi­fi­cat.

sandra a écrit:Naturevelvet est un site indien en roupies... apparemment basé à Poona, la boutique bio depuis Pondicherry, attachée à Biovedik International, adresse à Pondicherry; quelles garanties ? quelles analyses? quand on connait l'Inde...

le parigo a écrit:Le Mucuna pruriens de chez Solbia est acheté car récolté et extrait en Chine pour des raisons économique, il s'avère qu'en fonction du traitement , l'extraction par le laboratoire Zandu détient le brevet mondial racheté à MONSANTO. Côté gageur de cette société qui fabrique les pesticides...Il faut alors 2,5 kg de pois pour obtenir 46 grammes de L-dopa, ceci explique le cout soit 2 % de la récolte de ce légume. Toute les poudres de Mucuna proviennent de ce labo. Le blanchiment est du à l'alcool du traitement. C'est le contraire pour d'autres labo de mise en gélule ou comprimé teinte la poudre pour faire naturel. En effet en fonction de la qualité et du traitement seulement 15 à 25 % passe la barrière encéphale, mais rassurez vous nous avons un stock considérable de "matière première" dans notre cerveau, l'un compense l'autre.

Un type de supplément connu sous le nom de "haricot de dopamine" peut contenir des niveaux très élevés de lévodopa - dans certains cas, plus élevés que les formulations sur ordonnance utilisées pour traiter la maladie de Parkinson, ont découvert les chercheurs.

Parmi 15 marques de suppléments de Mucuna pruriens , la teneur en lévodopa variait de 2 mg à 241 mg, et cette dernière quantité était proche de la dose maximale de lévodopa sur ordonnance disponible, qui varie de 50 à 250 mg, Pieter Cohen, MD, de Cambridge Health Alliance dans le Massachusetts, et ses collègues ont rapporté dans une lettre de recherche dans JAMA Neurology .

Cohen a déclaré que les doses élevées de lévodopa trouvées dans ces suppléments "posent des défis directs à la gestion des patients atteints de la maladie de Parkinson qui utilisent ces suppléments. La dose de lévodopa que le patient reçoit serait bien supérieure à ce que nous pensons que le patient utilise sur la base de notre médicaments prescrits. »

En dehors de la maladie de Parkinson, les personnes qui les utilisent uniquement pour leurs effets dopaminergiques pourraient éprouver une « grande variété d'effets secondaires graves, y compris la paranoïa et la psychose », a déclaré Cohen à MedPage Today .

Cohen a déclaré que lui et son équipe avaient commencé à enquêter sur les suppléments de Mucuna après que des parents inquiets avaient déclaré qu'ils pensaient que leur fils avait de graves effets psychiatriques à cause des produits et qu'ils n'arrêteraient pas de les utiliser.

Les suppléments de Mucuna sont "commercialisés d'Amazon à Vitamin Shoppe pour leurs effets dopaminergiques, pour aider à l'humeur, aux entraînements, à la concentration, à l'énergie - vous l'appelez", a déclaré Cohen. Le haricot naturel contient de petites quantités de lévodopa, précurseur de la dopamine.

La fréquence d'utilisation de Mucuna aux États-Unis n'est pas connue, mais les chercheurs ont cité une enquête récente menée auprès de 205 patients atteints de la maladie de Parkinson et qui a révélé que 7 % de ceux qui utilisaient des suppléments prenaient des produits Mucuna .

Pour approfondir leurs travaux antérieurs sur la façon dont les suppléments "botaniques" sont réellement formulés comme des médicaments puissants, Cohen et ses collègues ont effectué une recherche dans la base de données d'étiquettes de compléments alimentaires du NIH en novembre 2021 pour identifier les suppléments contenant du Mucuna pruriens sur l'étiquette. Ils ont acheté en ligne les 20 marques les plus récemment ajoutées à la base de données en 2021.

Ils ont également obtenu deux échantillons de graines de Mucuna pruriens du référentiel du Centre national de recherche sur les produits naturels de l'Université du Mississippi pour déterminer la quantité de lévodopa dans l'extrait de graines.

En fin de compte, sur les 20 échantillons, un n'était pas disponible, un était une entrée en double et deux n'avaient pas à la fois " Mucuna pruriens " et "complément alimentaire" sur l'étiquette, de sorte que les chercheurs se sont retrouvés avec 16 produits. Parmi ceux-ci, un produit ne contenait aucun niveau détectable de lévodopa.

Pour l'extrait de graine de Mucuna , les échantillons authentifiés contenaient 2,5 % à 3,9 % de lévodopa. Mais parmi les suppléments Mucuna qui mentionnaient une quantité spécifique d'extrait de graines sur l'étiquette, la quantité réelle de lévodopa était de 228 % à 2 186 % supérieure à la quantité estimée.

Les chercheurs ont averti qu'il n'est pas possible de comparer directement les effets pharmacologiques de la lévodopa dans les suppléments Mucuna avec la lévodopa sur ordonnance, car les versions pharmaceutiques incluent un inhibiteur de la décarboxylase périphérique - qui limite la conversion de la lévodopa en dopamine - qui n'est pas présent dans les suppléments Mucuna .

Cohen a déclaré à MedPage Today que les effets secondaires seront "très difficiles à prévoir", car cela "dépendra de la quantité de lévodopa contenue dans ces suppléments qui pénètre dans le système nerveux central". Néanmoins, a-t-il dit, un excès de dopamine "peut entraîner un large éventail d'effets indésirables, notamment l'agitation, les troubles du contrôle des impulsions, les neuropathies périphériques et l'hypotension orthostatique".

Les chercheurs ont noté que leur étude était limitée car ils n'ont analysé que deux échantillons d'extrait de graines, il est donc possible que d'autres variantes de Mucuna pruriens ou différentes méthodes d'extraction puissent affecter la quantité de lévodopa. De plus, un seul échantillon de chaque marque de supplément a été analysé, on ne sait donc pas si les doses de lévodopa varient d'un lot à l'autre.

Pourtant, ils ont conclu que "les cliniciens peuvent identifier une consommation de lévodopa insoupçonnée en interrogeant les patients sur l'utilisation de suppléments et en informant que la consommation de suppléments de M. pruriens peut compliquer de manière imprévisible la gestion de la maladie de Parkinson et d'autres maladies".

Étude : Niveaux dangereux de lévodopa trouvés dans certains suppléments botaniques
Par Judy Packer Tursman
8 août (UPI) - Mucuna pruriens, un haricot qui contient naturellement des traces de lévodopa, ou L-dopa, qui se transforme en dopamine dans le cerveau, est utilisé depuis longtemps en médecine ayurvédique pour des problèmes allant de l'infertilité masculine à la dépression.

Mais une nouvelle étude avertit que les suppléments de Mucuna contiennent des niveaux très élevés de lévodopa qui pourraient nuire à la santé et « compliquer de manière imprévisible » le traitement de la maladie de Parkinson.

En fait, dans les suppléments botaniques qui mentionnaient une quantité spécifique d'extrait de graines de M pruriens sur l'étiquette, les chercheurs ont découvert que la quantité réelle de lévodopa était de 228 % à 2 186 % supérieure à la quantité estimée.

C'est selon une lettre de recherche publiée lundi dans JAMA Neurology.

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"Ces découvertes spectaculaires nous rappellent qu'il n'y a pas de réelle différence entre un supplément "botanique" et un médicament pharmaceutique", a déclaré le Dr Pieter A. Cohen, auteur principal de l'étude, à UPI dans un e-mail.

Cohen a déclaré que les plantes médicinales traditionnelles ont des "composants puissants" et "si ceux-ci sont amplifiés dans le supplément, alors la pilule de supplément n'est pas différente d'une pilule sur ordonnance, à l'exception d'une différence très importante : le supplément contient une quantité imprévisible du médicament".

Cohen a déclaré que les chercheurs avaient déjà décrit cela dans des études sur des plantes médicinales contenant des médicaments sur ordonnance pour réduire le cholestérol ou pour traiter la dysfonction érectile .

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Professeur agrégé à la Harvard Medical School et interniste à la Cambridge Health Alliance, un système de santé affilié à Harvard, Cohen s'est dit surpris par les résultats.

"J'ai été choqué que nous ayons trouvé des quantités de lévodopa dans ces suppléments prétendument" naturels "qui dépassaient souvent de nombreuses formulations de lévodopa sur ordonnance", a-t-il déclaré.

Le supplément en question est parfois appelé "haricot de dopamine" ou "dopa mucuna" et est commercialisé... pour ses effets de dopamine, pour aider à l'humeur, aux entraînements, à la concentration, à l'énergie - vous l'appelez", a déclaré Cohen.

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Cohen a déclaré qu'il s'était intéressé aux suppléments de Mucuna "lorsque des parents inquiets ont partagé qu'ils pensaient que leur fils avait de graves effets psychiatriques à cause des suppléments", et il n'arrêtait pas de les utiliser.

Cela a conduit les chercheurs à concevoir une étude pour savoir exactement ce qu'il y avait dans les suppléments en comparant la quantité de lévodopa, précurseur de la dopamine sur ordonnance, dans les suppléments trouvés dans la base de données des National Institutes of Health à des extraits de la fève réelle .

"Certains suppléments contenaient plus de deux fois plus de lévodopa que ce que l'on trouve dans de nombreuses formulations uniquement sur ordonnance", a déclaré Cohen.

Compte tenu des résultats, il a déclaré qu'il était impératif que les consommateurs et les médecins sachent "que rien n'interdit aux suppléments" botaniques "d'être formulés dans de puissants médicaments sur ordonnance - et lorsque cela se produit, les risques pour les consommateurs sont imprévisibles".

Selon Cohen, une mesure que les consommateurs peuvent prendre consiste à éviter les suppléments qui promettent d'améliorer l'humeur, les fonctions cérébrales ou de calmer le corps.

"Ces allégations pourraient être des indices que des dosages imprévisibles de médicaments sont en fait dans la bouteille", a-t-il déclaré.

Selon Cohen, la question de savoir quand la pilule devient simplement de la lévodopa et est considérée comme un médicament est une question clé.

"Pour moi, ces produits ne sont pas différents des médicaments pharmaceutiques", a-t-il déclaré, "à l'exception d'une différence très importante : ils sont étiquetés de manière inexacte et ni le consommateur ni son médecin ne savent quelle quantité de médicament ils injectent réellement dans leur corps. ."

Il souligne qu'il existe de nombreux problèmes complexes.

Une possibilité est que quelqu'un s'inquiète d'avoir la maladie de Parkinson et commence à prendre le supplément par lui-même. "Cela compliquerait certainement le diagnostic de la maladie de Parkinson ou d'autres maladies neurologiques et pourrait empêcher le patient de recevoir des soins opportuns et appropriés pour son état", a déclaré Cohen.

Une autre possibilité est que les patients prennent ces pilules avec de la lévodopa sur ordonnance. "Dans ce cas, leur médecin n'est pas au courant de la quantité de lévodopa que le patient reçoit réellement", a-t-il déclaré, "et ces quantités de lévodopa supérieures à celles prescrites pourraient entraîner des réactions graves, notamment de l'agitation, de la paranoïa, de la psychose et des problèmes de contrôle des impulsions tels que comme un jeu excessif."

Cohen considère qu'il est probable que de grandes quantités de dopamine soient entrées dans les suppléments de manière calculée.

"Dans ce cas - en raison d'autres détails sur l'étiquette - il est clair que les fabricants signalaient qu'ils augmentaient la puissance de ces plantes", a déclaré Cohen. "Donc, je suppose que c'est intentionnel, bien que je n'aie aucune preuve définitive de cela."

Pourtant, a-t-il dit, la question la plus urgente est de savoir comment cela a été fait.

"Pensons-nous que les fabricants ont pris des kilogrammes de haricots et ont ensuite isolé la lévodopa ? Ou pensons-nous que les fabricants ont acheté de la lévodopa produite en série comme produit chimique dans une usine et l'ont versée dans le supplément ? J'imagine que la deuxième approche serait plus économique, il semblerait donc plus probable », a-t-il déclaré.

Cohen a déclaré que les chercheurs discuteront de ces résultats avec la Food and Drug Administration, qui réglemente de manière lâche les compléments alimentaires du côté des aliments, et non du côté des médicaments, en vertu d'un amendement de 1994 à la loi fédérale sur les aliments, les médicaments et les cosmétiques.

Les chercheurs ont reconnu les limites de l'étude. Seuls deux échantillons authentifiés d'extraits de graines de M pruriens ont été analysés, et ils ont déclaré qu'il est possible que différentes variantes de M pruriens ou différentes méthodes d'extraction puissent affecter la quantité de lévodopa.

En outre, ont-ils déclaré, un seul échantillon de chaque marque de supplément a été analysé, et on ne sait toujours pas si la dose de lévodopa varie d'un lot à l'autre au fil du temps.

Compte tenu de ces résultats, les scientifiques ont exhorté les cliniciens à tenter d'identifier une consommation de lévodopa insoupçonnée en interrogeant directement les patients sur l'utilisation de suppléments.

jim a écrit:bonjour,
je prends une gel mucuma solbia chaque matin à jeun avec parfois vitamine C
et quelques heures après,1 tyrosine vital +1 gel b3 100 mg
2*500 mg Solgar en 2 fois , et cucurma , 1 complex b . etc
et quercetine
avant aussi
Nac et Q10 (mais je n'en ai plus)
pas de laitage, de la gym et marche et vélo
selon le protocole JCP que j'essaye de faire à peu près ,

après 6 mois je ne vois pas de différence avec mes raideurs du côté droit, jambe et bras et main fourmillements et coup de fatigue ...

que faire de plus ?

Mimi a écrit:ça ne m'étonnerait pas non plus qu'il y soit, mais ils annoncent la couleur "Extrait de graines de Mucuna pruriens produisant 100 mg de L-Dopa= 166mg " (et les capsules font 100g).

On peut se cotiser pour l'étude, je suis partante !

Analyse de la teneur en lévodopa dans les produits commerciaux de Mucuna pruriens à l'aide de la chromatographie liquide à haute performance avec détection de fluorescence

conclusion
MP (Mucuna Pruriens)est une source naturelle de lévodopa, avec des preuves scientifiques de sa capacité à soulager les symptômes de la maladie de Parkinson. La MP est un produit naturel complexe contenant à la fois des constituants lévodopa et non lévodopa, et il existe des preuves d'un rôle bénéfique dans la MP pour les deux types de constituants. Compte tenu de son bénéfice potentiel pour les patients parkinsoniens, de futures études sur la MP sont justifiées. En ce qui concerne l'évaluation de l'innocuité et de l'efficacité du MP dans les essais cliniques sur la MP, un profilage chimique minutieux du produit est nécessaire pour garantir un dosage précis et la reproductibilité des résultats. Cette étude rapporte une méthodologie standard pour évaluer le contenu en lévodopa, qui a été appliquée aux produits MP commerciaux en ligne. Les résultats ont démontré des différences significatives entre la teneur en lévodopa et les allégations sur l'étiquette du produit dans les lots testés. L'importance de cette découverte est que les déficiences du produit pourraient avoir un impact sur l'efficacité et l'innocuité des produits MP utilisés par les patients parkinsoniens et compromettre la validité des recherches scientifiques effectuées sur les produits MP dont la teneur en lévodopa n'a pas été vérifiée de manière indépendante. L'analyse de la lévodopa devrait également être une première étape dans le dépistage des produits MP à utiliser dans les études précliniques et cliniques. Cette étude souligne l'importance d'établir des tests indépendants des produits botaniques utilisés dans la recherche scientifique. Ce rapport fournit également une méthode analytique (HPLC-FD) qui pourrait être utile à cette fin. La méthode pourrait également être adoptée par les fabricants pour garantir des niveaux de lévodopa corrects et reproductibles dans les produits MP, garantissant ainsi des résultats optimaux pour les patients.

2.1. Mucuna pruriens (haricot velours)
Mucuna pruriens (MP) est une plante annuelle originaire d'Asie du Sud-Est [ 3 ]. Le terme « pruriens » fait référence aux démangeaisons extrêmes qui surviennent après le contact avec les gousses velues, provoquées par la toxine mucunaïne [ 4 ]. Pour autant que l'on sache, le MP contient la plus grande quantité de L-DOPA [ 1 ], que les plantes déploient comme mécanisme de défense biologique. Les racines excrètent de la L-DOPA en grande quantité, dans les plantations de Mucuna jusqu'à 400 kg de L-DOPA par hectare et par an [ 5 ]. La L-DOPA est toxique pour les insectes parasites [ 6 ] tels que les nématodes, dont certains infectent les racines des plantes. La L-DOPA inhibe également la croissance des plantes voisines - à une force 100 fois supérieure à celle du glyphosate [ 7 ] - interférant probablement avec la synthèse des acides aminés et la lignification de la paroi cellulaire [ 8 ]. La L-DOPA est également toxique pour les insectes herbivores ; les dommages focaux aux feuilles de Mucuna , qui contiennent déjà 1% de L-DOPA, conduisent à une régulation locale positive de la L-DOPA [ 9 ].

Chez le rat [ 10 – 12 ] et le singe macaque [ 13 , 14 ] modèles de PD, les préparations MP ont induit des améliorations de la motricité et de la dyskinésie similaires à celles induites par des doses équivalentes de L-DOPA. Une autre étude a comparé les effets de la L-DOPA par rapport à l'extrait de MP en utilisant un modèle de drosophile de MP autosomique récessive dans lequel les mouches portaient une mutation dans le gène putatif de la kinase 1 (PINK-1) induit par le PTEN. La drosophile nourrie avec du MP avait une durée de vie considérablement prolongée, a montré une réponse olfactive restaurée et un comportement d'escalade amélioré par rapport aux mouches qui consommaient de la L-DOPA [ 15 ]. Il est intéressant de noter que MP aurait également des propriétés neuroprotectrices, permettant de sauver à la fois l’expression de la tyrosine hydroxylase et les mitochondries endommagées. Des études supplémentaires sur les animaux ont montré que le MP exerce des effets protecteurs sur les cellules neuronales dans différentes conditions neurotoxiques [ 16 – 18 ].

Les graines de Mucuna sont riches en protéines et, sous leur forme transformée, servent de complément alimentaire dans plusieurs régions d'Afrique et d'Asie [ 19 ]. Les graines crues ne sont pas considérées comme sûres pour la consommation humaine en raison de la quantité élevée d'alcaloïdes toxiques tels que la L-DOPA, ainsi que de l'hallucinogène diméthyltryptamine [ 20 ]. La concentration de ces composants ne peut être réduite que par rôtissage, séchage ou cuisson, l'eau de cuisson devant être jetée à plusieurs reprises [ 3 , 19 ]. Ainsi, pendant la guerre civile de 1989 au Mozambique, une psychose de masse a été signalée dans une zone reculée dans laquelle les habitants étaient obligés de se nourrir de haricots Mucuna , mais n'avaient pas suffisamment d'eau pour les faire bouillir [ 20 ]. Leur contenu non nutritif limite également l'utilisation de graines de Mucuna non traitées comme alimentation animale, à l'exception des mammifères ruminants, qui peuvent s'adapter à la L-DOPA via un processus de fermentation microbien [ 3 ].

L'Ayurveda (sanskrit : « Connaissance de la vie ») est la forme de médecine traditionnelle pratiquée en Inde. Il suppose trois types d'énergie (« dosha ») dans le corps humain [ 21 ] : kapha, pitta et vata, qui sont équilibrées chez une personne en bonne santé. Vata (associé à l'élément air) est l'énergie du mouvement, et trop peu ou trop de vata entraîne des maladies associées au système nerveux. La première description des symptômes de la MP dans la littérature ayurvédique est peut-être apparue vers 600 avant notre ère [ 22 ]. Le mot sanskrit pour tremblement est « kampa » et en 300 CE, le médecin indien Charaka a utilisé le terme « Kampavata » pour décrire un syndrome caractérisé par une bradykinésie, des tremblements, des troubles de la marche, une dépression et une démence [ 21 ]. Charaka a recommandé Mucuna (sanskrit : « Atmagupta ») pour le traitement de Kampavata.

La teneur en L-DOPA dans les graines de Mucuna séchées et torréfiées varie entre 4 et 6 % (les graines plus proches de l'équateur ont une concentration plus élevée de L-DOPA [ 23 ]), tandis que l'ébullition réduit la teneur à environ 1,5 % [ 24 ]. Les écritures ayurvédiques suggèrent de les dissoudre dans le lait de vache [ 22 ]. La concentration de L-DOPA des préparations MP dépend de la méthode d'extraction (par exemple, avec de l'alcool ou de l'eau) [ 23 , 25 ], et le dosage de L-DOPA dans les capsules disponibles dans le commerce varie considérablement entre 60 et 500 mg.

Plusieurs études ont étudié l'effet de la MP chez les patients parkinsoniens. Mucuna ne contient pas d'inhibiteur de la DOPA décarboxylase (DDCI), et sans DDCI, la biodisponibilité de la L-DOPA dans le système nerveux central est d'environ un cinquième lorsqu'elle est associée à la carbidopa ou au bensérazide [ 26 , 27 ]. Néanmoins, après un premier rapport en 1978 sur 23 patients atteints de MP traités par MP avec un effet similaire et une meilleure tolérance que L-DOPA/bensérazide [ 28 ], une étude ouverte chez 60 patients atteints de MP au stade I-IV de Hoehn et Yahr (environ la moitié d'entre eux étaient naïfs de L-DOPA) ont montré que le traitement avec des préparations MP sur 12 semaines a conduit à des améliorations significatives à la fois du score UPDRS et du stade Hoehn et Yahr [ 29 ], ce qui a conduit à l'enregistrement d'une préparation Mucuna (Zandopa) comme un traitement pour la maladie de Parkinson en Inde.

Lorsqu'elle a été testée sur de petits groupes de patients parkinsoniens à un stade avancé présentant des fluctuations motrices et des dyskinésies de pointe de dose, une dose unique de poudre MP a entraîné des améliorations de l'UPDRS, similaires aux effets provoqués par une dose équivalente de L-DOPA/ synthétique. DDCI et un temps de « marche » plus long [ 30 , 31 ]. Fait intéressant, dans l'une de ces enquêtes, le profil pharmacocinétique de la concentration plasmatique de L-DOPA a suggéré que les formulations de Mucuna ont une biodisponibilité plus élevée qu'une préparation standard de L-DOPA combinée à du DDCI [ 30 ].

Dans une étude croisée ( N  = 14), des patients parkinsoniens à un stade avancé présentant des fluctuations motrices et des dyskinésies de pointe de dose recevant un extrait en poudre de Mucuna dissous dans l'eau ont montré une amélioration motrice similaire à celle d'une dose équivalente de L-DOPA/bensérazide. , mais la moitié des patients ont dû interrompre prématurément la MP en raison de nausées ( N  = 3) ou d'une détérioration des performances motrices ( N  = 4). Cette aggravation était probablement due à la diminution du nombre de doses de L-DOPA par jour avec réapparition de l'atténuation. Cependant, ceux qui ont arrêté en raison de nausées ont signalé une meilleure tolérance à l'ingestion du composant surnageant d'une solution de poudre de MP et d'eau, sans changement dans l'efficacité induite par la MP [ 32 ].

Kérénem a écrit:Merci Mimi pour cette communication riche d'enseignement. sais-tu quelles marques commerciales sont les plus dosées en L-Dopa naturelle compte tenu du fait que la concentration dépend de la technique d'extraction ?
Je t'embrasse
Amicalement Jeanne

Lolo2022 a écrit:Bonjour à toutes et tous je viens de faire une découverte intéressante que je me fais un plaisir de partager avec vous :
La marque de Mucuna de chez British supplements commercialise des gélules de Mucuna dosées à plus de 99% de lévodopa avec certificat…

Mais ma découverte concerne surtout la composition des gélules qui contiennent pratiquement 27 mg de poivre noir, de cumin et de gingembre…
Ces ingrédients permettent de remplacer la carbidopa ou le bensérazide et doivent donc permettre au Mucuna d’être plus efficace et de passer la barrière hémato-encéphalique !

Quand on sait qu’un Modopar 62,5=250 mg de Mucuna
Le choix s’impose de lui-même
Je viens de commander 3 paquets de 60 gélules chacune

https://www.british-supplements.net/products/clean-mucuna-2-capsules-per-day


Amicalement

Laurent

lolo2022 a écrit:Donc cela ne sert à rien de charger la mule. depuis le 11 janvier dernier, je prends donc une gélule, le matin, une gélule, le midi, et le soir, une gélule de Mucuna source naturals

Mimi a écrit:

lolo2022 a écrit:Donc cela ne sert à rien de charger la mule. depuis le 11 janvier dernier, je prends donc une gélule, le matin, une gélule, le midi, et le soir, une gélule de Mucuna source naturals

coucou Lolo, ça ne serait pas plutôt le Mucuna de chez British supplements ?

Jacques86 a écrit:Laurent,
Pourquoi un source naturals le soir ? Pour ne pas charger en ldopa le soir ?

Lolo2022 a écrit:c'est la posologie du soir est très importante, car, comme le disait notre ami Jean-Claude, cela permet de faire le plein de lévodopa le soir , pendant notre sommeil, que nous libérons le lendemain matin.