Régime cétogène

Le régime cétogène est de plus en plus populaire pour ses effets bénéfiques sur le corps humain. Ce régime est souvent pratiqué pour pour perdre du poids ou par des personnes soucieuses de leur santé.

Ce régime pourrait être également bénéfique pour la maladie de Parkinson en raison du D-β-hydroxybutyrate, un corps cétonique produit lors de la cétose. Il est efficace pour la production d'énergie dans les mitochondries des cellules du cerveau et permet en quelque sorte de contourner le problème de la maladie de Parkinson.

Ce régime nécessite une profonde remise en cause de notre alimentation car les glucides ne sont plus le carburant du corps mais ce sont dorénavant les graisses. Il est nécessaire de se maintenir à moins de 50g de glucides par jour pendant plusieurs semaines pour entrer en cétose et y rester.

Voici un article du neurologue David Perlmutter (traduction google)

De nos jours, on écrit tant sur les bienfaits pour la santé des stratégies de mode de vie et de nutrition qui produisent la cétose. En effet, le traitement de certaines conditions est désormais une discussion équitable en raison du solide soutien scientifique généré par les institutions du monde entier.

J'ai déjà présenté des informations détaillant les avantages thérapeutiques d'un mode de vie cétogène pour des problèmes tels que le diabète (de types 1 et 2), la démence, le syndrome métabolique et l'obésité. Certes, des travaux remarquables sont en cours qui démontrent l'efficacité d'un programme cétogène dans la maladie de Parkinson (MP). Et l'un des pionniers de l'étude du régime cétogène dans la MP est le Dr Matthew Phillips, un neurologue néo-zélandais que nous avons déjà présenté dans The Empowering Neurologist . Plus récemment, j'ai eu l'occasion de co-écrire, avec le Dr Phillips, un chapitre de livre axé sur l'utilisation d'un régime cétogène comme véritable intervention thérapeutique pour la maladie de Parkinson.

Et bien que nous soyons maintenant en mesure de démontrer de manière convaincante qu'un régime cétogène est utile dans la maladie de Parkinson, il est assez encourageant que de nouvelles recherches soient apparues décrivant comment cela se produit. En d'autres termes, nous avons maintenant une bien meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents à l'efficacité de la cétose dans la MP.

Des chercheurs d'Oxford ont récemment publié un rapport intitulé Les mécanismes par lesquels le corps cétonique D-β-hydroxybutyrate peut améliorer les pathologies cellulaires multiples de la maladie de Parkinson dans la revue Frontiers in Nutrition.

Les scientifiques commencent leur article en décrivant comment le traitement standard actuel de la MP se concentre sur l'amélioration des symptômes de la maladie et ne parvient pas à résoudre le problème sous-jacent qui est la perte de ce qu'on appelle les neurones dopaminergiques dans le cerveau. Ce sont des cellules spécifiques qui fabriquent le neurotransmetteur dopaminedans le système moteur du cerveau. Comme ces cellules disparaissent à cause de la MP, il y a moins de dopamine disponible et cela produit les symptômes classiques de la maladie. La thérapie actuelle est conçue pour remplacer la dopamine ou créer des médicaments qui imitent l'activité de la dopamine dans le cerveau. Et bien que ces médicaments aient changé la donne en termes de restauration de la fonctionnalité chez le patient parkinsonien, bien que temporairement, encore une fois, ils ne parviennent pas à traiter la pathologie sous-jacente. Fondamentalement, il s'agit d'un exemple de concentration sur la fumée tout en ignorant le feu.

Le titre de l'article révèle que les chercheurs se sont spécifiquement concentrés sur le rôle d'un produit chimique unique, le D-β-hydroxybutyrate. Et bien que le nom semble convaincant, le D-β-hydroxybutyrate est simplement un type de cétone qui est produit par des stratégies cétogènes comme la restriction calorique ou un régime cétogène.

Le D-β-hydroxybutyrate a plusieurs actions importantes dans le cerveau qui sont fondamentales en termes de MP et de dégénérescence cérébrale en général. Premièrement, il sert de substrat puissant pour la production d'énergie dans les mitochondries des cellules du cerveau. L'incapacité des mitochondries à produire une énergie adéquate dans les cellules cérébrales spécifiques qui fabriquent la dopamine est au cœur de la dégénérescence de la MP. Ainsi, fournir cette ressource pour soutenir la production d'énergie va au cœur même de la maladie.

Deuxièmement, le D-β-hydroxybutyrate agit comme ce qu'on appelle une molécule de signalisation. Cela signifie qu'il module en fait le métabolisme cellulaire et régule même l'expression des gènes. L'activité en aval de ces actions permet de limiter les effets néfastes du stress oxydatif ainsi que l'inflammation, qui sont tous deux bien décrits comme étant augmentés dans le cerveau parkinsonien

Dans ce régime on peut aussi aider en prenant quelques compléments comme l'huile de coco qui fait partie des éléments conseillés dans un régime cétogène. J'en prends 30mg tous les matins.

Tout à fait Jipé. L'apport d'huile de coco est largement conseillé dans un régime cétogène, c'est un carburant de première qualité pour le cerveau.

Bonjour,
Je trouve ce lien en relation avec le sujet :
https://superketo.fr/2019/01/05/regime-cetogene-une-solution-contre-la-maladie-de-parkinson/
Il va évidemment dans le même sens. MAIS :
1) il ne démontre pas grand'chose, seulement une hypothèse,
2) un véritable régime cétogène me semble bien difficile à suivre ! NB : je suis un grand mangeur de pain, et de fruits, et de légumes...!
APPEL A TEMOINS : quelqu'un a-t-il déjà essayer un véritable régime cétogène pour combattre sa maladie de Parkinson ?

Bonjour,
j’ai tardé à répondre car je vais être en partie hors sujet en postant ce message !

Je n’ai pas eu l’occasion d’essayer le régime cétogène dans le cadre de ma maladie. Par contre il y a une vingtaine d’années, quand je faisais de la musculation de manière relativement intensive mais naturelle, j’ai eu l’occasion de tester ce régime qui était préconisé par le docteur Mauro Di Pasquale et qu’il présentait comme une alternative aux stéroïdes anabolisants. L’objectif, en supprimant les glucides, était de stimuler l’anabolisme de manière à favoriser la croissance musculaire tout en perdant sa graisse musculaire. Pour combiner ces deux effets, il fallait consommer de fortes doses de protéines et de lipides et très peu de glucides. Dans mon cas, cela donnait quelque chose dans le genre :

Protéines : 300 gr x 4 = 1200 kcal
Glucides : 50 gr x 4 = 200 kcal
Lipides : 180 gr x 9 = 1620 kcal
soit un total quotidien de 3020 kcalories

Il fallait trois à quatre semaines pour que l’organisme s’habitue et commence à mettre en place la filière énergétique lipidique, trois à quatre semaines durant lesquelles j’ai bien galéré à l’entraînement. Les performances s’écroulaient, les charges diminuaient, j’avais l’impression de m’entrainer avec « le frein à main serré ». En plus, le régime était totalement insipide, incompatible avec un minimum de vie sociale, encore pire que le régime classique du bodybuilder, c’est dire ! Pas question d’aller au restaurant, difficile d’aller manger chez des amis, supporter les questions et les remarques lors des repas de famille... J’ai rapidement abandonné au bout de quelques semaines car c’était ingérable.
Fin du hors sujet ! 

AMHA, le gros souci avec ce type de régime, c’est que le moindre écart ruine le bénéfice escompté en relançant la filière glucidique. Il faut à nouveau plusieurs semaines de restrictions pour réparer les dégâts et relancer la productions de corps cétoniques. Comme je l’ai écrit plus haut, ce régime est difficilement conciliable avec un minimum de vie sociale : même si on a un entourage compréhensif, c’est très prise de tête. Et puis surtout, on est malade, on a une vie de m*rde, et il faudrait en plus avaler de la nourriture insipide jusqu’à la fin de nos jours sans pouvoir se faire plaisir un minimum alors qu’on obtient des résultats probants avec d’autres thérapies : la thiamine et l’activité physique soutenue notamment. S’il n’y avait que ce régime pour se soigner, je ne dis pas, mais ce n’est pas le cas et il existe d’autres options. Heureusement. 

Je considère enfin que les contraintes de ce régime ne peuvent qu’engendrer à court ou moyen terme un stress supplémentaire pour la personne désireuse de le suivre, sachant que le stress est précisément l’ennemi numéro un du parkinsonien. À titre personnel, je préfère faire quelques  écarts en toute conscience et les assumer pour m’accorder quelques plaisirs plutôt que de me prendre la tête en m’imposant une discipline de fer. Cela me semble contre-productif. Après, je peux me planter totalement ! 

Quelqu’un pratique t-il le régime cétogène et quel impact sur la maladie de Parkinson ?

Bonjour Eugénie, je ne le pratique pas pour plusieurs raisons, mais je vous conseille vivement les vidéos du spécialiste n1 américain du régime céto et del'IF : Matthew Philipps. Vous y trouverez tous les mécanismes parfaitement expliqués et toutes les réponses :
https://www.youtube.com/watch?v=AaiyJjKWt-0&t=944s
https://www.youtube.com/watch?v=5MM62kXYBaE

Le Dr Matthew Phillips est neurologue clinicien et chercheur à plein temps à l'hôpital Waikato de Hamilton, en Nouvelle-Zélande. Sa principale passion est d'explorer la faisabilité, la sécurité et l'efficacité potentielles des thérapies métaboliques, en particulier le jeûne et les régimes cétogènes, dans la création d'états métaboliques alternatifs qui améliorent la bioénergétique des neurones et peuvent conduire à des améliorations non seulement des symptômes, mais aussi de la fonction et de la qualité de vie, pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, de la maladie d'Alzheimer et d'une variété d'autres troubles neurologiques.

Bonne journée !

Valérie

Bonjour Valérie,

Merci beaucoup pour votre réponse.
Je vais suivre cette piste.

Belle journée

Bonjour Eugénie63, il y avait déjà un sujet sur le régime cétogène, j'ai fusionné les sujets. (les messages sont par ordre chronologique, il faut remonter le fil de discussion).
Personnellement, le sujet m'intéresse mais je ne pratique pas (à part l'huile de coco )